Réélu ce dimanche 24 avril 2022 avec 54,8% des voix, Emmanuel Macron avait annoncé au cours de sa campagne présidentielle plusieurs mesures sociales en prévision de son prochain mandat.
Retour sur trois projets phares :

Tripler la Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat

Visant à améliorer le pouvoir d’achat des salariés, la PEPA est une prime facultative versée par les entreprises. Rappelons que ce dispositif permet aux entreprises de verser aux salariés une prime désocialisée et défiscalisée, sous réserve de respecter certaines conditions :

  • La rémunération mensuelle du salarié doit être inférieure au cours des 12 mois précédant le versement de la prime, à 3 fois le montant du Salaire Minimum de Croissance (SMIC) ;
  • Le dispositif doit faire l’objet d’un accord d’entreprise ou d’une décision unilatérale de l’employeur ;
  • Le montant de la prime ne doit pas excéder 1 000 € par salarié ou 2 000 € dans certains cas particuliers (le montant de la prime est susceptible d’être modulé compte tenu du temps de présence du salarié au sein de l’entreprise au moment du versement de celle-ci).

Dans le cadre de son programme électoral, Emmanuel Macron annonçait vouloir tripler la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat en l’exonérant de charges et d’impôts pour les entreprises.

NB : A défaut de précisions contraires, les conditions de versement de cette prime ainsi que d’exonération semblent rester inchangées.

Mise en place d’un dispositif de partage des profits obligatoire pour les entreprises

Au cours de sa campagne présidentielle, le candidat réélu avait également mis en avant sa volonté de réformer l’intéressement et la participation dès cet été.

Obligatoire seulement dans les entreprises de plus de 50 salariés et versée sous forme de prime annuelle, le président entend aujourd’hui généraliser ce dispositif pour l’ensemble des entreprises.
En effet, les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires devront verser de l’intéressement ou de la participation à leurs salariés.

Retarder l’âge de départ à la retraite

Parmi les mesures sociales discutées au cours de sa campagne, Emmanuel Macron envisage un report de l’âge légal de départ à la retraite.

Aujourd’hui de 62 ans, l’âge de départ à la retraite serait retardé de 4 mois par an à compter de 2023.
Emmanuel Macron avait ainsi expliqué : « ce qui signifie que vous atteindrez 64 ans en 2028 et 65 ans en 2031 ».
La réforme des retraites ainsi envisagée tiendra également en compte l’incapacité ainsi que les carrières longues ou la pénibilité.

Une évolution par rapport au programme de 2017…

Au cœur de son programme de 2017, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir mettre l’accent sur le dialogue social en négociant les principes fondamentaux (durée légale du travail, égalité professionnelle ou encore salaire minimum) au plus près du terrain par accord majoritaire ou référendum d’entreprise et en réformant les instances représentatives du personnel. 
Son programme 2022, quant à lui, est résolument tourné vers le pouvoir d’achat.